Cours de piano en ligne, écoute empathique

Istanbul en musique 1 – ou comment c’est pas du tout ce que j’croyais19 min de lecture

Allez, « chose promise chose due » comme on dit… Nous sommes en janvier et le bureau sur lequel j’écris fait face au piano numérique que j’ai acheté plusieurs semaines après mon arrivée ici. Quelle galère, quand j’y repense ! Que de stress, de fatigue et d’énervement pour trouver un matériel que je n’avais aucun plaisir à acheter… Mais c’était sans compter les joies de l’administration turque (bien que nous ayons été extrêmement privilégié·es !). La tranquillité que j’éprouve aujourd’hui détone tellement avec les premiers mois de notre arrivée…

Mais il n’est pas question de matériel, ici… Alors, c’est comment pour mes oreilles, Istanbul ?

Les bruits rigolos de la vie quotidienne

Les pouets et les bips

Je garde un souvenir amusé et attendri de mon compagnon, qui les premières semaines, imitait les bruits de la rue dans laquelle nous vivions en déambulant dans notre appartement, exactement comme le font les perroquets. Les sirènes de police, les klaxons, les bips de machines sont les premiers sons qui ont étonné et amusé nos oreilles, et j’avoue que nous ne nous attendions pas à ça. Nous habitions au fin fond de la campagne lorsque nous étions en France, donc le changement d’environnement sonore est de toute façon flagrant, mais nous sommes cependant coutumier·es des grandes villes. La sonnerie du tram, sa différence avec le son de son klaxon d’urgence, les jingles d’annonces de la SNCF, etc., sont autant de bruits dont on n’a plus conscience et qui forment un environnement sonore local. Cette nouveauté inattendue nous a ravie. Le son le plus drôle ici est un son de klaxon un peu bizarre qu’utilisent les voitures de police (j’aimerais beaucoup déambuler dans la ville avec mon micro pour vous faire goûter ça, je vais tenter l’expérience pour le prochain article).

Les cris

Dans les autres sons quotidiens propres à Istanbul, il y a l’usage que les gens ont du cri. On s’en doute, comme en France, on trouve des marchands qui vont crier pour alpaguer leur client·es. Les marchés étant légion ici, c’est un son que l’on croise fréquemment. Mais ce qui est plus amusant ce sont les cris des vendeurs qui déambulent dans les rues. Je constate que la pratique fut d’usage en France, sous le nom de « cris de Paris ». Même dans notre petite rue de Şişli (à prononcer « Chichli »), rue calme et dépourvue de commerce, des crieurs passent plusieurs fois par jour, que ce soit pour vous vendre un simit à la fenêtre ou pour récolter votre féraille. Pour leur rendre honneur, je dois dire qu’ils ont beaucoup de coffre et une endurance incroyable. Mais pour une raison que je ne m’explique pas, ce bruit est le seul qui m’agace profondément. Je l’entends toujours alors que je suis sur mon canapé, et je m’énerve au point que je sors parfois la tête par la fenêtre pour voir qui est le fauteur de trouble et le maudire d’un peu plus près, ce qui est tout à fait ridicule sachant que ces métiers sont probablement difficiles et mal payés.

Le chat

Enfin, s’il y a un son caractéristique de ma vie à Istanbul, c’est la bagarre de chats. Il y a des bagarre de chats dans tous les endroits du monde, j’en suis persuadée, mais je vous assure que vivre dans mon bureau donnant sur cour toute l’année à Istanbul vous vaccine définitivement de l’image du chat mignon.

La musique

Dans les rues d’Istanbul

J’avais anticipé une vie culturelle florissante, et je nourrissais beaucoup d’espoirs dans le fait d’assister à des concerts. Il est très amusant de constater que j’ai assisté à quelques-uns, mais qu’ils ont quasiment tous été des concerts d’opportunité.

Essayez d’imaginer une journée intense de voyage : vous vous levez après 3h de sommeil, prenez votre voiture, arrivez à la gare (coucou un piano de gare) prenez un train, ré-arrivez à une gare (re-coucou un piano), attrapez un taxi, un avion, sortez de l’avion, entrez dans un métro, puis lorsque vous sortez de terre, vous découvrez dans la chaleur humide d’une soirée d’été une ville illuminée fourmillante de vie. Vous êtes sur un port où s’agglutinent de gros bateaux attendant patiemment leurs passager·es, et lorsque le souvenir des vaches que vous avez quittées douze heures auparavant vient s’afficher devant vos yeux, votre cerveau s’agace puis abandonne définitivement sa mission de cohérence face à la merveilleuse absurdité de la technologie. C’est ainsi baladé·e, à bout de forces, ayant lâché toute forme de tentative de rationalisation – donc dans une forme d’émerveillement artistique – que votre oreille attrape la voix d’une musicienne par-ci, celle d’un vieux joueur de Baglama par-là, et que se présente l’identité musicale d’Istanbul.

J’ai été émerveillée par la prestance d’un chanteur-guitariste qui a pris le micro dans le vapur qui nous ramenait de l’une des îles aux Princes, puis par la ronde des musiciens qui entouraient les nouveaux marié·es au détour d’une rue délabrée de Beşiktaş. Non, il n’est pas difficile d’entendre de la musique dans Istanbul, pour qui veut.

Dans les salles de concert

La chanteuse Tuğçem Kar et le guitariste Caner Kan au Lycée Saint Michel d’İstanbul.

En ce qui concerne des concerts formels, nous n’en avons vu qu’un seul (j’avais sans doute sous-estimé les effets de la fatigue de l’installation et la barrière de la langue). Au lycée Saint Michel, nous avons eu l’occasion de voir le concert de la chanteuse soprano Tuğçem Kar et du guitariste Caner Kan. Je me souviens que selon le répertoire (qui était un mix de chanson traditionnelle turque et de musique classique occidentale), j’ai plus ou moins apprécié la voix de la chanteuse, et que ce qui m’a le plus touché était le répertoire turc et espagnol. Non pas que les interprétations de la musique classique occidentale aient été mauvaises mais simplement, la voix était beaucoup plus libre – donc en ce qui me concerne plus touchante – dans la musique méditerranéenne. Je peux dire que dans ce concert, la musique orientale a très nettement éclipsé la musique occidentale, qui paraissait bien moins vivante (et tant mieux) !

Les musiques actuelles turques

Bon, je ne peux pas vous dire que je me suis fait plein d’ami·es pour l’instant. A vrai dire, je rencontre peu de personnes (tempérament casanier + barrière de la langue = c’est long). Si bien que je ne surfe pas encore sur le répertoire pop stambouliote, et que la meilleure anecdote que j’aie à vous raconter sur ce sujet se passe dans les bureaux de l’administration turque.

Donc… Il était une fois quatre européen·nes qui voulaient obtenir un Ikamet (permis de séjour turc). Ces gros·ses privilégi·es de la vie arrivent dans les bureaux sans trop d’encombres (et surtout sans avoir traversé la méditerranée) et déposent quatre dossiers de vingt kilos chacun après avoir pris leur ticket de file d’attente et avoir poireauté dans une pièce surchauffée. Un passage aux toilettes nous rappelle que le papier toilette n’est définitivement pas universel et que l’évolution n’est pas dans le sens que nous croyons. Puis après des va-et-vient rigolos pour chercher tel papier à l’autre bout de la ville, avoir fait un virement en euro puis en lire turque puis il faut retirer les sous parce que l’administration ne prend que le cash, passage sur une aire de jeu pour les enfants (et moi) puis un pide quand même parce qu’on a faim, etc.

Un pide, sorte de pizza turque en forme de barque…

Bref, cinq heures plus tard nous finissons par passer le premier chek-point grâce à une secrétaire parlant habilement français (n’espérez pas parler anglais dans ce genre d’endroit), et arrivons dans un bureau d’une toute autre allure, et quasiment désert. Derrière leurs tables, deux hommes dans la trentaine et manifestement désoeuvrés, bullent en écoutant de la musique. A notre arrivée, la musique ne s’éteint pas mais ils se mettent tout de même au travail après avoir négocié avec leur playlist. Et tout en prenant délicatement et consciencieusement (mais non sans arrêter de remuer la tête pour garder le rythme) toutes les empreintes qu’une main peut dissimuler, ils nous partageront certains de leurs groupes préférés à notre demande. C’est ainsi que le premier groupe de musique turque que nous avons découvert (et que les vrai·es turque·es écoutent) est définitivement associé à l’administration turque…

Mais je dois dire que je n’ai pas flashé pour la musique qu’ils nous ont présentée. Aussi, je préfère vous faire découvrir un groupe que nous avons découvert plus tard dans des conditions beaucoup moins magiques (si tant est que vous ayez trouvé l’administration turque aussi magique que moi).

Pour votre joie, voici Gaye Su Akyol et sa musique sulfureuse :

La religion

Le Muezzin, part 2

J’ai un certain goût pour l’introspection. Il m’arrive d’avoir de vraies épiphanies que j’adore partager (et souvent mon entourage n’en sort pas avec un sourire aussi abruti que le mien, allez savoir pourquoi…). Je vous avais parlé du Muezzin (oui, ça a un lien avec lui) et je vous avais partagé que j’anticipais cette particularité sonore avec un brin d’inquiétude.

Comment vous décrire le sentiment qui m’habite quand j’entends le muezzin ? Peut-être que celui qui s’en rapproche est l’effet d’un quart de Seresta. Ou parfois, quand je suis vraiment en train d’écouter, c’est comme un concert gratuit paf, qui vous prend en pleine ville, là. Et tu lèves les yeux et tu vois une haute tour dont la vue te fait rêver. Non, mon oreille n’est pas islamophobe. Elle est bien française et occidentale (je ne sais pas chanter les quarts de ton, snif), mais pas islamophobe (youpi!). Et, oui, je reçois volontiers ce moment comme un moment de musique inopiné.

Ah oui, vous attendez l’histoire de mon épiphanie ! Eh bien, elle est arrivée lorsque j’ai compris que j’avais déjà entendu le muezzin. Cette expérience se situe dans mon enfance, et elle est associée à un souvenir de vacances très particulières entre légèreté amoureuse, drame et émerveillement. Cet effet quasiment sédatif du muezzin me paraissait si étrange que j’en ai parlé à mon entourage, et ce-dernier a évoqué ces événements. Et PAF ça a fait un insight dans ma tête et j’ai compris pourquoi son chant me procurait cette sensation de bien-être. Tout simplement, les émotions très particulières de ce voyage se ré-installent en moi comme à l’époque. J’adore quand l’inconscient se révèle…

Une vue d’Istanbul au coucher du soleil.

Le plus beau chant est sans doute celui de la fin de la nuit, qui résonne dans la lumière bleue et annonce le soleil levant. Les bruits de la ville ne couvrent pas encore l’air, contrairement au chant de jour, et je pense alors à tou·tes les pratiquant·es qui sont réveillé·es comme moi. Cette compagnie spirituelle sonne la fin de mon insomnie, et c’est toujours l’occasion de positiver un peu en me disant que si j’avais dormi je ne l’aurais pas entendu…

Je crois que je peux aujourd’hui me définir comme athée mais facilement touchée par le sentiment de sacré, si bien que lorsque le muezzin chante, c’est comme un réveil qui sonnerait à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit pour me rappeler qu’il est bon de visualiser que je suis une petite chose sur un caillou, à la dérive dans l’univers comme le Petit Prince, et que finalement ces problèmes qui me semblent énormes sont bien peu de choses. Oui, j’ai tendance à trouver cette tradition, bien que religieuse, tout à fait bienvenue dans le quotidien de l’humain·e actuel·le.

Les derviches tourneurs

Devrân-ı Şerîf, Istanbul

Enfin, sortons de ces considérations spirituelles pour que je vous raconte une autre expérience ! J’ai la chance d’avoir un compagnon curieux et bon chercheur, qui nous a déniché une cérémonie de derviches tourneurs (et ça rime, en plus). Pour celles et ceux qui ne connaissent pas : les derviches tourneurs sont une confrérie dans l’ordre Mevlevi, qui est une branche du soufisme, lui-même étant une sorte de branche mystique de l’islam. La cérémonie des derviches est donc une cérémonie religieuse portant le nom de Samā‘, qui n’a pas lieu dans une mosquée comme on pourrait l’imaginer quand on a une culture sur l’islam à deux balles mais dans une sorte de temple rond qui s’appelle le Semahâne.

Un Semahane

J’ai adoré l’expérience pour plusieurs raisons. La première c’est que n’importe quelle petite fille1 qui a une jour porté une jupe patineuse et tourné sur elle-même a nourri le rêve de pouvoir pousser l’exercice à l’infini, afin de savourer le spectacle hypnotisant de la jupe qui virevolte indéfiniment. Mais qu’une assemblée d’hommes très sérieux en fassent une pratique cérémonieuse et ainsi, consacrent cette activité… C’était au-delà de mes espérance. D’autant plus que l’exercice était généralement moqué des petits garçons et des adultes.

La deuxième raison de mon ravissement est en partie liée à la première. J’ai été tout bonnement émerveillée face à l’un des derviches, qui faisait preuve d’une grâce incroyable, inégalée jusque là dans mon souvenir de la part d’un homme. J’ai à la fois été émue aux larmes par la majesté de ses gestes, sa touchante expression d’un abandon total aux mains de dieu (ça c’était mes tripes), mais j’ai également ressenti une joie toute transgressive de militante queer… (et ça c’était mon cerveau). Des siècles de binarité dogmatique, tout ça pour finir en concours de jupes qui tournent… Bon…

Enfin, il faut savoir que le soufisme est tout simplement illégal en Turquie depuis 1925. Ainsi, ces rassemblements sont censés être des événements-musée mais non religieux. En pratique, nous étions dans une assemblée de spectateur·ices presqu’exclusivement turque et constituée d’une grande partie de pratiquant·es, manifestement de l’ordre Soufi. Il existe donc un autre élément transgressif dans cet événement ; et la transgression des gouvernements et des codes moi, ça m’plaît !

Un Ney, instrument de la musique turque.

Par contre, étrangement je n’ai pas du tout accroché à la musique. Ma première déception est liée à une amplification et transmission du son trop artificielle. Sans détailler de trop, nous avions le droit à de nombreuses enceintes qui transmettaient le son de l’orchestre, ce-dernier se trouvant au balcon. La musique était amplifiée avec un son un tantinet trop fort, mais surtout, donnait le sentiment que nous écoutions une bande enregistrée et non un orchestre qui jouait en live, ce qui n’est pas systématique lors d’une amplification. Il y avait en effet une forme d’incohérence phonique entre l’acoustique à laquelle s’attend inconsciemment le cerveau dans une salle de forme ronde et le son qui parvenait à nos oreilles. En bref, la spatialisation du son était mal représentée dans l’amplification. Secondement, la prise de son était bonne mais manquait d’authenticité pour certains instruments dont faisait partie le ney (qui est, signalons-le au passage, un instrument charmant). Troisièmement, la tonalité ne changeait pas de toute la séance, qui a dû durer 45 minutes tout de même, donc j’ai ressenti une certaine lassitude sur le plan harmonique (ça ne m’a pas choqué sur le plan mélodique, par contre). Et pour finir, j’ai trouvé la musique étonnamment peu pieuse. Elle me semblait manquer de grâce, de profondeur, et je ressentais de nouveau une sorte de désalignement entre la musique et la danse.

Malgré mon manque d’enthousiasme pour la musique, je reste très emballée pour voir de nouvelles cérémonies, notamment dans l’espoir de voir la grande cérémonie (Devrân-ı Şerîf) où une partie des derviches chantent sur la piste à l’unisson, mais également pour peut-être creuser un peu plus cette musique et sentir davantage en quoi elle est pertinente (qui suis-je pour descendre une tradition musicale vieille de plusieurs siècles ?!). Expérience à suivre…

La langue

Hier, je me suis entendue dire avec étonnement que j’aime cette langue, chose que je n’avais jamais dite telle quelle. J’en ai été ravie. De nombreux sons sont devenus quotidiens et lorsque j’ai quitté la Turquie subrepticement en fin d’année (pour y revenir bien vite, rassurez-vous), j’étais si fâchée de ne toujours rien comprendre que j’ai mis les bouchées doubles. J’ai manifestement passé un premier cap. Je continue un savant mélange de Anki et d’Assimil et je progresse. Bon, cela étant dit, je n’ai toujours pas intégré le oui et le non turc… Oui je sais c’est pathétique. Je suis capable d’élaborer des phrases plus que complexes mais les seuls réflexes que j’ai réellement intégrés, ce sont les équivalents de « merci », « au-revoir » et toutes les formules de politesse. Même le fameux « Tamam » n’est pas encore un réflexe. Je continue de dire « ok »… Misère. Le cerveau est bien étrangement fait !

J’ai aussi appris (j’avais déjà eu l’occasion de faire cet apprentissage de passage en Grèce), que parler ne me sert à rien si je ne comprends pas ce que me disent les gens. J’ai donc très tôt arrêté de parler, sinon quoi j’ai face à moi un moulin à parole que je ne parviens plus à stopper.

Je trouve toujours la mélodie de cette langue magnifique et adore chercher à imiter l’accent au plus près possible, exerçant ma bouche et ma langue résolument façonnées par la langue française à toutes sortes de pirouettes exotiques. Les mots interminables du style zeytinyağlılardan continuent de me donner du fil à retordre.

A ce stade où nous commençons à nous connaître, je dois par contre vous avouer quelque chose… Un péché apparemment impardonnable pour certaines personnes de mon entourage :

L’un des outils les plus efficaces que j’aie pour apprendre une langue, c’est… Peppa Pig.

Jetez-moi vos cailloux mais laissez-moi me justifier : ok c’est moche, ok c’est pas très évolué. Mais l’objectif de ce type de dessin-animé, si je ne me trompe, c’est d’offrir aux enfants une accessibilité supérieure à leur propre langue maternelle, en les plongeant dans des scènes quotidiennes (pour lesquelles leurs parents sont aux abonnés absents en notre époque de burnoutés) et en énonçant les choses de la manière la plus simple mais correcte et compréhensible possible. Ainsi, les dessins-animés de ce genre rassemblent-ils le vocabulaire le plus élémentaire et quotidien d’une langue, ce qui est tout ce que demande un·e débutant·e dans une langue étrangère. De plus, Peppa Pig est traduit dans toutes les langues imaginables. Et vu que ma démonstration est exceptionnellement convaincante, vous allez me faire le plaisir de regarder un épisode fissa (ça peut vous donner l’occasion de voir à quoi ressemble la langue turque si vous ne l’avez pas encore fait :

Conclusion

La conclusion qui s’impose, c’est qu’Istanbul, c’est cool. C’est cool et c’est encore beaucoup trop opaque pour moi… Mais les expériences sonores sont légion et mon oreille ne s’ennuie pas. Je sens déjà que les sons de la ville ne m’étonnent plus autant qu’au début. Mon oreille s’attèle à de nouveaux défis et j’aimerais beaucoup voir comment dans mon cerveau tout s’organise et se désorganise pour absorber la nouveauté.

Au plaisir de vous retrouver bientôt !

  1. J’aimerais sentir que c’est aussi juste pour moi de mettre « ou petit garçon » . Mais l’image que je conserve de cette scène est autobiographique. C’est bien moi que je visualise dans cette image, et à ce moment-là, si mon genre était sans doute déjà flou, je pense que c’est l’un des rares moments où je me sentais « petite fille ». ↩︎


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